Deley
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 Chapitre II

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Mila
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Mila


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MessageSujet: Chapitre II   Chapitre II Icon_minitimeMar 12 Avr - 7:48


Chapitre II
J'ouvris un œil et examinais l'horloge. L'aube n'avait pas encore pointé le bout de son museau. Je m'étirais puis me roulais en boule, la tête sous le bras. Je détestais cet accoutrement et en plus j'avais froid. Ma couverture était en vrac au bout de mon lit mais j'étais trop bien installée et trop flemmarde pour bouger à ce moment-là. J'appréciais la pénombre des lieux, propice à celle qui voulait m'envahir de nouveau. Tiens? La pénombre des lieux? Pourtant le couloir était illuminé en permanence et sa lumière était loin d'être faible. Je me redressais sur un coude et tournais la tête pour jeter un coup d'œil aux barreaux derrière la tête de lit. Un grand rideau noir avait dissimulé cette lumière factice que je détestais tant comparer à une lumière réelle. Était-ce une petite attention de leur part après ce qu'ils m'avaient fait subir? J'en doutais, après tout je n'étais qu'un cobaye. Mais je ne pouvais en être sûr car ma cellule restait malgré tout confortable. J'allumais la petite lampe de chevet en bois derrière la tête de lit. La lumière se diffusa faiblement, dissimulée par un abajoue jaune-vert pâle. Au moins, j'y voyais quelque chose. Pas que je ne voyais rien du tout dans le noir car un peu de lumière filtrait sous le rideau mais là, je pouvais voir plus distinctement.
Mon regard fut soudain attiré par la table. On y avait déposé des vêtements. Je croyais que j'allais être réduite à des... Comment Hélya appelait cela déjà? Peu importe. Je me dirigeais vers la table et examinais les tenues. Une chemise de nuit qui descendait jusqu'au genou en satin noir ainsi qu'une tunique en soie et un pantalon noir. Je ne savais qui m'avait apporté cela mais je n'allais pas cracher dessus. D'autant plus que j'adorais le noir. Tiens un souvenir. Ces vêtements étaient tout à fait à mon goût même si j'eus préféré quelque chose qui collait plus à la peau. Ces vêtements dont on m'avait dévêtit à mon arrivé ici. Après ma capture. C'était bien plus pratique pour le combat et tout ce qui nécessitait des mouvements aisés. Mais je n'allais pas me plaindre. Quelque chose me disait qu'il n'y avait qu'Hélya qui avait pu m'envoyer ces affaires. Elle me traitait avec égalité et quelque chose me disait que c'était bien la seule qui serait de mon côté. Mais pourquoi m'aidait-elle? Cela me turlupinait plus qu'autre chose. C'était un atout mais m'aidait-elle pour des raisons qui me serait favorable ou qui le lui serait à elle?
La chair de poule qui apparut sur mes bras, dont le duvet auburn ne se voyaient pas sur ma peau hâlée, m'invita à m'habiller rapidement. J'avais toujours les bandages en guise de sous-vêtements d'ailleurs. Je ne comptais pas les enlever tant que l'on ne me donnerait pas autre chose, d'autant plus que ça restait confortable. Je revêtis la tunique avec facilité. Une fois rajustée d'un léger geste des épaules, j'allais m'asseoir sur mon pouf bleu blair. Oui c'était mon pouf à moi. C'était stupide. J'étais emprisonnée on allait me traiter comme un cobaye et je n'avais rien de mieux à faire que de m'approprier un pouf. C'était stupide je le redis. Pourtant, me semblait-il, que c'était un moyen de me détendre pour pouvoir faire face. Un moyen de dédramatiser. Au fond je me sentais prisonnière mais je me sentais plutôt à l'aise pour le moment. Il suffisait juste que je réussisse à utiliser mon Deley et je devrais pouvoir m'évader après tout. Bien qu'il soit très tentant d'essayer de l'utiliser, je décidais d'attendre la nouvelle venue d'Hélya pour avoir quelques informations de plus. Je ne pouvais pas m'évader sans savoir où aller, bien que j'eusse l'intuition que détruire toute la prison ne serait pas un problème, je ne retrouverais pas forcément mon frère.
Bon il me fallait une occupation en attendant la visite d'Hélya. On s'ennuyait à mourir ici, j'aurais bien voulu faire quelque chose. Peut-être que, ils auraient l'hospitalité de me donner de quoi m'occuper? Fallait-il que je demande directement à Hélya ou me donnerait-il eux-mêmes de l'occupation. Je frissonnais à l'idée que leur occupation soit douloureuse pour moi. Je haussais les épaules, il fallait que je demande. Je ne pouvais pas rester là à réfléchir et à faire des suppositions sinon je risquais de devenir folle! J'entrouvrais le rideau et appelais :
«Il y a quelqu'un?»
Ma voix raisonna dans les couloirs totalement blancs en un écho désagréable. Je ne voyais aucune cellule mais trois voix me parvinrent, m'injuriant - en dehors de la petite voix féminine qui émit un "je veux dormir..." qui me serra le cœur - et me demandant de me taire avec une politesse qui laissait à désirer. Bon et bien, je n'étais pas la seule prisonnière de la zone c'était confirmé. Mais je ne pensais pas qu'ils m'entendraient. Je n'avais pas de garde, il fallait bien que je hausse le ton. S'il n'y avait pas eu l'écho, ils n'auraient peut-être pas entendu d'ailleurs. Si nous étions si loin c'était sûrement pour ne pas que l'on complote. La petite voix féminine venait de ma gauche et je me demandais si je pouvais la réconforter. Cette voix me disait étonnamment quelque chose mais je ne savais pourquoi.
Trois gardes arrivèrent, - me coupant de mes pensées - un de droite et les deux autres de gauche. Je ne savais s'il s'agissait d'hommes ou de femmes car leurs armures étaient tellement bombées que l'on ne distinguait même pas une quelconque poitrine. Leurs voix lorsqu'ils s'adressaient à nous étaient toutes identiques grâce à un modulateur intégré au casque.
«Que veux-tu Expérience 6426?»
C'était plus une insulte qu'autre chose à mes oreilles. J'avais envie de leur cracher à la ... Bref de leur rendre la politesse! Leur planter mes ongles sales dans leur chair et les lacérer pourrait être un bon passe-temps par exemple. Mais trêve de haine, je me ressaisis et m'aperçus avec fierté que j'avais conservé un visage inexpressif. Je leur dis en revanche d'un ton agressif qui les prenait pour des idiots :
«À votre avis? Peut-être pourrions nous commencer par parler de nettoyage? Je vous signale qu'aux dernières nouvelles, vous m'avez fait souffrir et transpirer à en crever et que je n'ai même pas eu le droit à un décrassage! Et puis je pourrais peut-être avoir de l'occupation non? Sinon je vais me la trouver moi-même mais ça risque de ne pas vous plaire. Je vous donne des exemples d'occupations qui ne vous porteraient pas préjudice, je ne sais pas si vous saurez ce que c'est : de la lecture, de quoi écrire ou dessiner?»
Tiens? Je ne me savais pas si agacée que ça. Ce n'était pas très stratégique surtout que je risquais de ne jamais avoir ce que je voulais. Mais soit, c'était trop tard pour changer de discours. Je fus surprise lorsqu'ils me répondirent car soit ils ne le prenaient pas mal, soit leur modulateur de voix ne retranscrirai pas les tons.
«Tu te laveras dans une bassine que nous t'apporterons pour le moment. (Je supposais que c'était ce qu'étais parti chercher l'un des trois gardes en repartant dans le couloir de droite. Mais où allait don l'autre?) La salle de bains te sera autorisée plus tard. Tu auras droit à tout le confort lorsque nous serons sûrs que tu coopéreras. Peut-être voudras-tu rejoindre nos troupes? Je te laisse y réfléchir, un jour la proposition te sera peut-être faîte officiellement.»
D'accord. Donc ils étaient obligés de bien me traiter car s'ils réussissaient à me faire devenir leur pion, je serais un atout pour eux. Surtout si mon Deley ne se retournait pas contre eux. Ma première pensée fut de me dire : Plutôt crever! Mais je me ravisais. Les infiltrer et les décimés pouvait être une bonne stratégie. Je ne leur répondis pas. Ils étaient obligés de me donner ce que je voulais après tout. Sauf si je montrais que je ne leur serais d'aucune utilité. Mais il avait dit "peut-être" n'est-ce pas? Donc je servirais sûrement à autre chose en plus de devenir un "atout". Cela me laissait pensive.
Les deux gardes revinrent quelques minutes après. J'avais horreur de leur voix totalement neutre due au modulateur, oui c'était décidément confirmé lorsqu'ils me dirent :
«Recule princesse. Au moindre faux pas tu meurs.»
Décidément... Ils voulaient faire de moi un pion mais vu les menaces, ils devaient avoir des difficultés avec certains. Le premier garde fit entrer une bassine remplie d'eau, avec sur les bords un gant et deux serviettes de toilette ainsi qu'une coupelle accrochée avec du savon en gel, sur une transpalette. Le second alla déposer sur la table du matériel à dessin ainsi que trois piles de dix livres de tous les genres avec une fiche sur laquelle, me dit-il, j'inscrirais mes recommandations pour la sélection des prochains livres. On m'en fournit trois reliés parfaitement vierges afin que je puisse écrire. Finalement, j'obtenais ce que je voulais malgré ce ton agressif. Cela m'arracha un sourire car on pouvait se traiter mutuellement comme des moins-que-rien, on obtenait en fin de compte ce que l'on voulait. Mais j'étais décidée à ce qu'ils n'obtiennent pas leur but finale et que je reste en vie.
Les deux gardes sortirent tandis que celui de l'extérieur braquait sur moi son arme, d'apparence en plastique mais qui ne perdait pas de son air dangereux. De la même couleur gris-blanc que leur armure, ce fusil semblait tout droit sortit d'un jeu vidéo d'antan. Tiens? Moi aussi j'avais quelques connaissances passées. Voyant que je ne comptais pas m'échapper ou autre, ils refermèrent le rideau et les bruits de pas m'indiquèrent qu'ils partaient. J'étais toute seule. Derrière ce rideau il n'y avait personne. Trois gardes rien que pour moi, me dis-je avec ironie. Bon au moins le rideau était fermé.
Je décidais d'aller soulager une envie pressante avant de remarquer un petit levier à côté des toilettes. Curieuse, je l'abaissais. Le mur, qui semblait parfaitement uniforme se découpa pour ouvrir une sorte de paravent tout autour des toilettes. Le mécanisme se fit avec une telle rapidité que je sursautais. Le cœur battant la chamade je compris qu'au moins même si les rideaux étaient ouverts, je pourrais me soulager en paix.
Une fois fait, je relevais le levier et sursautais de nouveau face au mouvement. J'allais toucher du doigt l'eau de la bassine et me rendis compte qu'elle était tiède. Non pas que j'aille prit du temps mais elle l'était bel et bien de base. C'était toujours mieux que froid mais ça restait cruel! J'eus un sourire cruel. Je me vengerais de ce vilain petit tour. Je me rendis compte que je n'aurais pas dû mettre ma tunique tout de suite. Je l'enlevais ainsi que les bandages puis rentrais entière dans l'eau d'un seul coup pour ne pas me défiler en y allant doucement. J'eus un long frisson mais mon corps s'adapta rapidement.
***
Vêtu des bandages et de la tunique, je lisais un roman fantastique au moment ou Hélya entra. Je la saluais d'un signe de tête qu'elle me rendit avec un sourire. La bassine avait été récupérée et j'en avais profité pour leur réclamer une brosse. Bien évidemment, pour cela j'avais de nouveau appelé et réveiller quelques personnes. En revanche, la petite voix ne s'était pas manifestée. Pauvre enfant. Avait-elle réussi à dormir? J'aimais bien embêter le monde habituellement mais dans cette prison ce plaisir était gâché. Les gardes ne pouvaient pas franchement ronchonner. Je pouvais bien faire du bruit, ce n'était pas grand chose à côté du fait que j'étais traitée comme un vulgaire cobaye. Un objet ni plus ni moins.
Hélya me détaillait de la tête au pied et son sourire s'élargit. Elle finit par me lancer, m'arrachant à mes pensées, ce qui arrivait souvent depuis deux jours :
«Tu te sens bien pieds nus?
-Oui.
-Comme toujours.» Dit-elle en gloussant.
Je relevais un sourcil. La question m'échappa avec un ton amer que je ne voulais pas employer :
«On se connaît?»
La vieille femme conserva son sourire mais ne répondit pas. Chaque chose en son temps hein? Je soupirais, pleine de déception. Mes souvenirs ne revenaient pas assez vite à mon goût! Je n'étais vraiment pas quelqu'un de patient. J'en avais déjà marre de cette prison. Je voulais ma liberté moi! Je finis par lancer joyeusement pour reprendre cette conversation inutile à zéro :
«Bonjour Tami!»
Je la fixais, impressionnée de l'avoir appelée ainsi. "Tami", quant à elle, sursauta. Une lueur d'espoir brilla subitement dans ses yeux sans que je puisse comprendre pourquoi. Son sourire s'élargit encore mais elle ne m'expliqua rien. Je bafouillais :
«Je... Je suis désolée je ne sais pas pourquoi je t'ai appelé Tami...
-Ce n'est rien. Tu donnais souvent des surnoms aux gens que tu aimais bien. Ça ne m'embête pas.
-Pardon? Comment vous savez cela? On se connaît réellement n'est-ce pas?
-Il paraît que tu as fait du grabuge ce matin? On dit que tu ronchonnes beaucoup?» Répondit-elle du tac au tac.
Je fis une grimace. Cela m'agaçait! Pourquoi venait-elle de changer de sujet ainsi, aussi rapidement!? Bon j'avais fait la même chose avant, je ne pouvais pas vraiment m'offusquer. Je soupirais de nouveau et cessai ma grimace avant de répondre avec le sourire d'une enfant prête à faire une bêtise :
«Peut-être?
-Je sens que tu vas leur causer bien des soucis. Mais je ne t'en empêcherais pas. Ça leur fera un peu d'animation à cette bande de bons à rien alors amuse-toi!»
Génial! Elle m'encourageait en plus! Raison de plus pour ne pas me gêner! J'étais presque fière de moi ce qui m'arracha un sourire qui se transforma en rire. Je ne pus m'en empêcher, c'était plaisant tout cela. Hélya ne se départit pas de son sourire mais seul une lueur amusée alluma son regard. Une fois que j'eus fini de rire, elle lança :
«Tu as bien de la chance. Je suis surprise que Naya ne t'ait pas encore changé de zone.
-Pourquoi?
-Parce que tu es une des plus dangereuse. Bien que ton Deley soit inutilisable, du moins il est sensé l'être, dit-elle avec une voix soupçonneuse, tu restes dangereuse grâce à tes qualités au combat. Surtout qu'ils ne peuvent pas te surveiller avec une caméra et les gardes sont parfois mobilisés. Bien qu'ils comptent sur moi, ils n'ont pas une entière confiance et ça ne saurait tarder que tu quittes ta cellule.
-Pourquoi m'avoir mise ici avant alors?
-Aucune idée. Peut-être par manque de place? Tu vas peut-être devoir permuter. En plus, tu ne poses pas de problèmes pour le moment.
-Dit Tami. Qu'est-ce que l'on m'a fait exactement après ma capture?
-Ils t'ont drogué pour avoir des informations. Mais tu n'as rien dit malgré la forte dose de drogue. Tu es vraiment quelqu'un de spéciale. Tu es bornée au point de résister à une drogue si puissante c'est tout de même incroyable. Ensuite, ils t'ont injecter un produit pour bloquer ton Deley. Pendant ce stade de fièvre intense ou ton corps et ton Deley a lutté, ils ont utilisé plusieurs Anet pendant presque trois mois car tu résistais, afin de te faire oublier tous tes souvenirs. Mais je ne sais pas jusqu'à quel point tu as résisté. Tu essayeras ton Deley en cachette et tu me tiendras au courant. Du moins si tu le souhaites.
-D'accord. Donc cette douleur que je ressentais...
-Ton cerveau qui se faisait maltraiter par les Anet. Il envoyait des ondes de douleurs intenses dans tout ton corps car il ne pouvait plus fonctionner correctement. D'où le fait que, normalement, tu n'aies pas vu le temps passer.
-C'est horrible. C'est juste horrible! Comment peuvent-ils nous faire cela?
-Il ne sert à rien de débattre là-dessus Nyline. Je n'y peux rien et toi non plus.»
Les dents serrées, je ravalais ma haine. Ce n'était pas tant le fait qu'ils le fassent sur moi qui m'enrageais. Mais c'était le fait qu'ils le fassent sur les autres. J'étais sûre que certains en étaient morts. Cette pauvre petite fille à ma gauche avait survécu. Mais c'était horrible de savoir qu'elle avait enduré cela.
«Qui sont-ils? Ceux qui commandent?»
Trop de questions me trottaient dans la tête. Apparemment, j'en avais après tout ce petit peuple vu la haine qui me dévorait chaque fois que je voyais ne serait-ce qu'un garde. Mais une force plus grande me consumait de l'intérieur, me suppliant de la laisser sortir. Cette même force qui m'attirait sans cesse vers Tami. Je ne savais pas ce que c'était; ni ce dont elle était capable, mais j'avais l'espoir que mes souvenirs reviennent tôt ou tard.
«Naya est celle qui...
-Naya? (Je la coupais, tiltant enfin de qui elle parlait.) La garce à l'air hautain que j'ai vu juste après ma séance de "vidage de mémoire"?
-C'est elle. Et pour répondre à ta question, elle est à la tête de cette partie de la base, la plus dangereuse pour eux. (Je comprenais qu'elle parlait des possesseurs du Deley.) Elle est l'une des dix lieutenants du haut patron que personne ne semble connaître en dehors de ses lieutenants.»
Je secouais la tête. Je ne voulais pas savoir ce que pouvait avoir en tête ce "haut patron"... Ou peut-être que si car il était sûr qu'il fallait que je déjoue ses plans. De plus, ce surnom m'arrachait un sourire. Jusque-là c'était plutôt moi la patronne des gardes. J'allais poser de nouvelles questions lorsqu'elle poursuivit :
«On t'a plus ou moins effacer la mémoire car ils sont juste inaccessibles en réalité. Il faut du cran pour ce souvenir ne serait-ce que de son prénom. Mais n'en parle surtout pas car à partir du moment où tu te souviens de quelque chose, tu finiras par te souvenir de tout. Il ne faudrait pas qu'ils te fassent plus de mal. Tu es redouté à cause du pouvoir du Deley. Ils le veulent et c'est pour ça que tous ceux qui le détiennent sont mis ici. Ceux qui ne peuvent rien leur accorder ou ceux qui se rebellent finissent par mourir dans des conditions tragiques. Ici tu n'es rien et tu n'es que de la chair à canon ou une expérience.»
Je déglutis. Pourquoi tout ce à quoi je pensais se confirmait? Je commençais à ressentir le danger mais quelque chose en moi me poussait à continuer.
«En quoi consiste ce don... pour moi?
-Tu es une sorte de télékinésiste. En tout cas c'est le cas pour toi car chaque personne ont un pouvoir différent. Mais tu n'es pas réellement une télékinésiste car d'après les données qu'ils avons sur toi, c'est comme une main invisible d'une force remarquable qui peut envoyer un homme à quelques mètres par la simple force de ta pensée. Ils ont aussi découvert que l'énergie qu'utilisent ceux dotés du don, peuvent la transmettre à n'importe qui, ce qui peut guérir des blessures ou ravivés les souvenirs. En revanche, il est possible que tu aies d'autres dons. Personne ne sait réellement de quoi tu es capable. Mais il semblerait que tes autres dons soient appris et non basiques.
-Pourquoi m'aidez-vous? Vous ne risquez donc rien?»
Elle était comme moi. Plus le temps passait et plus j'avais cette idée en tête. Surtout que lorsqu'elle parlait de mes geôliers, elle disait "ils". Cela signifiait qu'elle ne s'incluait pas dedans.
«Je risque ma vie jeune fille mais je n'aime pas la façon dont cette guerre à commencer ni comment elle avance. Nous en sommes tout de même à la 23e guerre mondiale et les erreurs du passé se répètent si les dernières traces qu'il en subsiste sont vraies. J'ai de bonnes raisons de t'aider toi en particulier. Je n'ai pas eu ta garde aisément et ils se méfient de moi comme de toi. Ne fais pas de faux pas je t'en prie.»
La question qui me vint en tête me surprit. Mon instinct me poussait à la réaliser. Lorsque je la posais, Tami sursauta, comme déstabilisée :
«Qu'est-ce que je peux faire pour retrouver mon frère?
-Ton frère?
-Je m'en souviens. Je sais que les dossiers sont vrais et qu'il fera tout pour me retrouver. Je me souviens de ma sœur. Je commence à me souvenir de beaucoup de choses. Sur les dossiers que tu m'as apportés, il y avait l'odeur de Rivan n'est-ce pas?
-C'est vrai... Pour le retrouver; tu vas commencer par te laisser faire. Il faut que tu gagnes la confiance des humains et que tu te laisses manipuler pendant quelques jours. Je vais me débrouiller avec Rivan pour que tu sortes de là. Je t'en prie ne fait pas d'erreur!»
Quelque chose me disait qu'elle avait déjà tout un plan en tête et que je venais de le troubler. Peut-être que les choses avançaient trop vite à son goût? Mais je ne pouvais réagir autrement. Je ne connaissais pas son plan et je ne pouvais pas avancer au rythme qu'elle le souhaitait. Chacun son rythme et apparemment le mien était sous-estimé.
Des bruits de pas nous interrompirent. Les gardes me saisirent et m'emmenèrent en me tenant fermement. Je les fixais avec incrédulité et une furieuse envie de me débattre et de les attaquer mais la phrase de Tami me revint en tête :"Tu vas commencer par te laisser faire".
~
W.B

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